Benchmark Standards MaaS
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Avant propos
Le benchmark sur les standards MaaS a été réalisé dans le cadre de la tranche 1 du programme CEE sur les standards d'interfaces MaaS. Son but était de nourrir la feuille de route pour la suite du projet et mieux comprendre, au delà des aspects techniques , les dynamiques de création d'un standard, son cycle de vie et ses choix de gouvernance.
Ce benchmark, réalisé entre septembre et novembre 2021 à travers 17 entretiens, de la recherche documentaire et des relectures d’experts, a pour objectif de documenter et d’analyser les démarches de standardisation parmi les plus abouties à travers le monde. Pour ce faire, nous avons sélectionné, interrogé et observé 7 démarches de standardisation MaaS (standards de données, d’interfaces, et standards connexes au MaaS) : GTFS, MDS, TOMP-API, CDS-M, OTI, Transmodel/ NeTEx et Calypso. Elles témoignent toutes d’une adoption significative, d’une reconnaissance importante par l’écosystème, et d’une démarche inspirante, au service du secteur de la mobilité dans son ensemble.
Il a été réalisé par Marguerite Grandjean et Ghislain Delabie avec l'aide Julie Braka et Julien de Labaca
Synthèse
Cette étude s’intéresse volontairement à l’aspect organisationnel de la standardisation – toute l’infrastructure organisationnelle et humaine qui sous-tend une démarche de standardisation – et non l’aspect technico-fonctionnel, déjà bien documenté par ailleurs. En outre, nous nous intéressons non seulement au résultat (le standard), mais à la démarche de standardisation. En effet, un standard n’est pas figé, mais émerge et continue à évoluer à travers un processus où une communauté d’acteurs et d’intérêts viennent s’incarner. Une “carte d’identité” de chaque démarche décrit son infrastructure organisationnelle de façon synthétique.
D’après nos observations, 4 dimensions émergent pour décrire une démarche de standardisation :
La dimension “méthode” se compose de deux types de démarche de standardisation, loin d’être cloisonnés. D’un côté, les démarches dites “universalistes” créent un standard à partir d’un besoin identifié par un organisme officiel (UE ou fédération), chargé d’élaborer un standard pour anticiper ou harmoniser un usage, à travers une large communauté, la plus représentative possible, où la convergence se fait généralement par majorité. L’adoption arrive de jure(contrainte réglementaire, ex. NeTEx) ou par entente sectorielle (ex. standard stationnement de la FNMS). Ces démarches sont intéressantes pour structurer un secteur, mais parfois trop lentes et rigides pour répondre aux besoins d’un secteur émergent.
De l’autre, dans les démarches dites “communautaires”, un petit groupe d’acteurs, privés et/ou publics, produisent eux-mêmes un standard (principe de do-ocracy) à partir de besoins observés au sein d’un périmètre initialement limité et qui s’étend progressivement. Pour se mettre d’accord sur un standard, le consensus naturel est recherché, au sein d’une petite communauté relativement homogène, dont la démarche est souvent ouverte pour attirer des contributeurs. L’adoption est organique, en fonction du besoin. Ces démarches font preuve d’agilité et de flexibilité face à un besoin émergent, mais peuvent manquer de reconnaissance et de légitimité.
La dimension que nous avons appelée “organisationnelle”comporte différentes composantes. Un projet de standardisation peut s’en servir pour auto-évaluer son niveau d’avancement concernant le niveau de conscience et de maîtrise de chaque composante.
Enfin, la dimension “temporelle” met en évidence l’évolution d’une démarche de standardisation dans le temps, à travers 3 phases de vie : émergence, croissance et maturité.
Nous analysons également ce que l’on appelle communément le “succès” d’un standard, ce qui fait émerger 5 critères de succès d’une démarche de standardisation :
D’après l’observation des différents chemins qu’empruntent les démarches étudiées pour atteindre ce type de succès, nous identifions 7 facteurs clés de succès et comment ceux-ci se déclinent concrètement :
D’après nos observations, la standardisation ouverte constitue une méthode efficace pour mobiliser pleinement les facteurs clés de succès identifiés, ne serait-ce que parce qu’elle relie les domaines et cultures du numérique et du transport, une caractéristique du MaaS pourtant souvent sous-estimée. Nous cartographions comment les caractéristiques d’un standard ouvert renforcent les facteurs de succès identifiés :
A la suite de ces observations et analyses, nous proposons 4 opportunités à saisir par l’écosystème, afin de développer ensemble les interfaces MaaS et les comptes mobilité standardisés :
Entretiens Experts
→ Victoire Champenois
→ Ferdinand Burgersdijk
→ Peter Theyskens
Entretiens Démarches
→ Edwin van den Belt (TOMP-API)
→ Tjalle Groen ( TOMP- API)
→ Hayden Sutherland & Gregor Johnson (OTI)
→ Vittorio Carta (OSDM)
→ Entretien avec Angela Giacchetti & Jascha Franklin-Hodge de l'équipe permanente de l'Open Mobility Foundation
→ Entretien avec Christophe Arnaud & Nicolas Tremblay, membres fondateurs de MDS
→ Entretien avec Christian Senly pour MaaS Alliance
→ Entretien avec Tu-Tho Thai de MobilityData
Et pour les entretiens complets, des notes et des liens additionnels, rendez-vous sur le Wiki : [à venir]
Tags : FabMob2022
Organisations impliquées dans la ressource : Fabrique des mobilité
Référent (individu) : Juliebraka
Communauté d’intérêt : Standards Ouverts pour des MaaS d'intérêt général
Personnes clés à solliciter : Ghislain
Lien vers l’outil de partage de fichiers : https://cloud.fabmob.io/s/ZcjgCPM9ibtTgzK
Autres informations :